Entrées libres - Savoir pour pouvoir

SAVOIR
Pour choisir, il faut savoir. Savoir rend responsable des choix, permet d'agir et de transmettre.
Nous avons tous besoin de manger, nous avons tous besoin de savoirs, nous pouvons tous apprendre.
Comprendre
Comprendre les conséquences des choix alimentaires, des modes de production, des systèmes et de leurs conséquences. Comprendre que nous faisons partie de notre environnement et que nous en avons besoin.
S'ouvrir à la diversité
L'appétit vient en mangeant. Si les peurs alimentaires ont construit une part de notre alimentation, aujourd'hui l'ouverture à la diversité est indispensable. Diversité alimentaire, diversité culturelle, diversité du vivant nous ouvrent aux notions humaines de l'alimentation
Découvrir
Que le goût est chimique même quand il est naturel. Que les vaches n'ont du lait qu'après avoir vélé, que les plantes sont les premiers vecteurs de biodiversité et sont aussi vivantes. Découvrir que cuisiner est simple et créateur de liens.
Agir
Parce qu'il est temps d'agir mais pas n'importe comment. Nous sommes maîtres de notre alimentation, de nos actes et de nos pensées. Agir avec conscience et réflexion, voir à long terme, dans la profondeur des actes et visions.
previous arrow
next arrow
Slider

Savoir pour pouvoir

Le savoir pour pouvoir

Parler d’alimentation, c’est parler de tout ce qui ne se mange pas

L’alimentation est un fait culturel et social total pris par un bout ou un autre en fonction des préoccupations, parfois d’objectifs économiques, de santé publique, de mode. D’un élément de survie qui prenait de l’énergie et de la pensée, l’alimentation est aujourd’hui, dans un pays comme le nôtre, un acte banal, facile parce qu’accessible, avec une offre abondante. La relation individu-alimentation, et dans les pays occidentaux la relation société-alimentation, est souvent une relation d’anxiété, parfois d’excès et d’extrêmes. Elle devrait pourtant être plus proche nos besoins, équilibre et plaisir.

Au cœur des préoccupations et des enjeux

Le lien entre alimentation et santé a été étudié dès l’Antiquité, il est au cœur des préoccupations et des inquiétudes actuelles. On voit fleurir et faner presque aussitôt des théories, des préceptes, des avis et leurs contraires, des utilisations, en oubliant souvent que le principe de ce lien est d’abord évident, ensuite connu - plus que reconnu - depuis très longtemps, enfin qu’il est noyé dans un fonctionnement de société, ce qui fait perdre la connaissance et la transmission de cette connaissance. Jusqu’à il y a une cinquantaine d’années, bien que le comment et le pourquoi se nourrir ait toujours été au cœur des préoccupations, beaucoup de choses étaient prises comme évidentes. La façon de se nourrir a évolué mais le dessert en fin de repas, les crudités en hors-d’œuvre se faisaient « comme ça », savoir pourquoi n’était pas une question que l’on se posait. De même l’origine des produits ne se posait pas, car on connaissait ce qui se faisait autour de soi, et les produits qui venaient de plus loin, y compris d’autres régions d’un même pays, ce sont surtout ceux qui voyageaient qui les connaissaient. Aujourd’hui parler d’alimentation c’est d’abord parler d’enjeux, d’économie, de politiques, de santé, de relations aux autres, c’est surtout parler de préoccupations, y compris quand on parle de plaisir et de gourmandise. Ne cherche-t-on pas le « gourmand » dans un dessert télévisé ?

Une interaction qui éloigne

Depuis les années 50 la relation à la nourriture s'est transformée, par les modifications de sociétés, les modes de pensées qui ont changé, les préoccupations plus individuelles. Les relations aux autres aussi se sont modifiées et les relations à l’alimentation sont devenues sources d’individualités. Des choix de vie, modes de consommations, maladies, au fait de devoir choisir. En changeant la société qui imposait par celle qui dispose, se nourrir s’est retrouvé au cœur des mêmes conséquences, une liberté de choix : disponibilité, variété, quantité, qualité, mais aussi liberté de manger ce que l’on veut, de refuser ce que l’on ne veut pas…liberté de décider. Et comme toute décision, il y a une responsabilité. Le collectif existe toujours par un groupe donné, à petite, moyenne ou grande échelle (règles religieuses, sanitaires, sociales), il est toujours une pression, c’est donc en fonction de critères de valeurs qu’il faut choisir. Les changements alimentaires de ces dernières décennies se sont faits par chacun qui au lieu d’appliquer une façon de faire, a appliqué des critères décisionnels issus du collectif et de la place que l’on souhaite dans ce collectif. Souvent poussé à des extrêmes, ce qui pourrait être une liberté gagnée devient souvent une pression nouvelle, une responsabilité pour soi que l’on porte aux yeux de tous. L’alimentation est devenue politique, parce qu’elle est économie, commerce mondial et santé, des domaines touchés par toute crise alimentaire ou de sécurité sanitaire alimentaire. De la production à la consommation, en passant par le transport et la transformation, les conséquences environnementales sont considérables. Ressources naturelles, paysage, social, elles sont surtout négatives encore aujourd’hui, même si une tendance au changement se dessine. La profondeur de ce changement fera la différence. La dimension alimentaire est particulièrement visible en situation de crise, même si elle n’est pas alimentaire : grève ou confinement, les rayons se vident.

Des cultures qui se transmettent

Culture des champs, cultures culinaires. Ces mots sur lesquels on peut jouer sont avant tout à associer. Transmettre les savoirs et les traditions ne veut pas dire être figé mais donner les moyens de réfléchir et d’avancer en connaissance(s). Les sociétés se sont construites par et autour de l’alimentation. L’accueil dans une maison ailleurs que chez soi se fait par la proposition d’un aliment, d’une boisson. L’alimentation est créatrice de lien, base de disciplines et reliée à des domaines variés.

Il paraît difficile de transmettre sans y mettre de ses peurs et de ses croyances, ce sera pourtant la volonté de ce site. Il sera forcément empreint de convictions et de valeurs mais sans dénaturer les savoirs. Il ne s’agit pas d’un énième site internet sur l’alimentation, la cuisine ou les préceptes diététiques mais de parler d’écologie  au sens propre et dans tout son espace, de replacer la diététique, science, dans un cadre historique et culturel, de respecter un certain fonctionnement naturel : répondre aux besoins y compris celui de l’échange et du plaisir. L’angle choisit est positif, il ne s’agit pas de rester sur pourquoi nous modifions notre rapport à l’alimentation mais comment notre alimentation nous structure et reste notre base.

Sans partenariat ni publicité, il n’y a pas d’autres indicateurs que les connaissances, la recherche et une touche de conviction, mais toujours dans un souci de justesse.

Payant ?...pour que chacun puisse manger à sa faim.

…pour une vraie liberté d’expression

…pour une transmission des connaissances

…parce que dans les faits la gratuité sur internet vient de la publicité et de la consommation qui s’en suit.

 

Back to Top